Le deuil

L’intensité de la notion de perte lors d’un deuil est déterminée par la distance affective qui reliait les deux personnes. En effet, nous entendons tous, régulièrement, à la radio ou à la télévision, le décès dans des conditions dramatiques de personnes, que ce soit dans notre région, dans notre pays ou à l’autre bout du monde. Pourtant, nous n’arrêtons rien, nous ne commençons pas à pleurer et continuons comme si de rien n’était. Par contre, s’il s’agit d’un proche parent, d’un ami intime, voire d’un collègue de travail, nous laissons immédiatement notre activité, nous voulons parler, appeler, poser des questions, voir. Nous sommes éperdus, car notre distance affective n’est pas la même ! Nos réactions diffèrent selon l’âge, le sexe, la condition sociale, l’environnement familial, spirituel, sentimental dans lequel nous évoluons. Le deuil est la perte, la rupture, la séparation la plus importante que nous ayons à vivre, mais toute forme de séparation, de rupture, de perte, porte en soi cette notion de deuil à vivre, à un degré différent bien-sûr.

Le chemin d’acceptation de la séparation définitive avec notre proche décédé, passe par cinq étapes avant la mise en place d’un nouveau projet personnel sans l’autre. Nous les franchissons tous à des vitesses différentes, avec des retours en arrière pour certains, avec une intensité différente, certes, mais qui que nous soyons, ces étapes sont incontournables. Un mauvais « travail de deuil » laissera indubitablement des traces parfois très marquées sur le reste de notre vie.

Déni

L’expression qui caractérise le mieux cette étape est « je n’y crois pas », « ce n’est pas vrai » !! Nous sommes surpris et terrassés par une réalité souvent refoulée : nous sommes mortels! Mais comment bien vivre avec une telle pensée toujours en tête ? C’est donc avec une phase plus ou moins longue de déni de la réalité que nous apprenons et intériorisons la nouvelle de la mort d’un proche. Cette réaction dure quelques jours. Si elle devait persister, il faudrait chercher conseil et assistance auprès d’un ami ou d’un conseiller thérapeute qui pourrait nous soutenir moralement.

Détresse

« Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Mille questions se bousculent et terrassent la personne endeuillée, lui ôtant toute sa vitalité. Elle réalise l’irréversibilité de l’événement. Souvent, un sentiment de révolte émerge du cœur. Le sommeil fuit, le cerveau travaille à plein rendement, la perte devient cruelle et le « renvoi » à sa propre vulnérabilité devant la mort constante. Il devient très difficile pour la personne endeuillée de prendre des décisions justes, d’anticiper. Elle est vulnérable, en réelle détresse sans en avoir pleinement conscience !

Dépression

« C’est trop dur », « je n’y arriverai jamais », « que vais-je devenir ? ». Voilà l’état d’esprit qui va animer cette phase. La dépression peut être cachée derrière de la fatigue, un comportement extérieur fort mais la personne endeuillée n’a plus le gout d’entreprendre, elle veut se reposer, fuir la réalité. Il faut supporter cette étape de souffrance pour pouvoir récupérer de l’énergie. Le processus est normal et une juste médication peut être utile pour soutenir le corps.

Détachement

C’est une période de récupération et de rechute, de dynamisme et d’abattement, de force et de faiblesse. L’être endeuillé commence à être capable de se raisonner, à former des projets de vie. Sa douleur diminue, il se « détache » progressivement de la force d’attraction du défunt sur lui et la vie reprend le dessus, comme le printemps après l’hiver. Parfois, au détour de la confrontation à un souvenir, son âme s’abat. Peut-on réellement être délivré de la souffrance liée au deuil ? Peut-on réellement jouir de la vie après un tel événement, voire même, en a-t-on le droit ? Ce sont les questions qui taraudent cette étape et qui trouveront leurs réponses dans les différentes expériences, rencontres, voyages, engagements que nous vivrons et qui nous affermiront en nous permettant de croire à un avenir personnel.

Délivrance

Nous sommes « délivrés » quand nous avons intériorisé la perte de notre proche et que la personne aimée ne persiste que sous forme de souvenirs réels. L’être endeuillé peut parler au passé de ce qu’il a vécu avec le défunt, avec objectivité. La douleur et la souffrance restent. Mais la douleur, voir la souffrance n’empêchent plus de vivre, la vie a retrouvé un sens. Les Service funéraire – pompes funèbres Direct-Obsèques travaillent en partenariat avec le cabinet de psychothérapeutes Vincent. Contactez-nous pour une prise en charge privilégiée.